❝ Je ne veux pas parler de mon avenir, car tout ce qu'on dit là, rend parfaitement clair que tu n'en feras pas partie... ❞

Je suis née quatorze secondes après Dianna. Quatorze seconde de trop, sans doute. Car depuis, elle fait de ma pauvre vie un enfer, même si je lui rend bien. Enfin, ce qu'il y a savoir, c'est que je ne devais survivre. Je suis passée moult fois sur le billard. Puis, après un mois de soins intensifs, j'ai survécu. Miraculeusement, comme on dit. La garce qui me sert de soeur ne m'a jamais grandement aimé. Je n'étais que la petite qui ne valait rien, juste parce que j'osais attirer plus l'attention quelle. Je ne lui ais d'ailleurs jamais vraiment pardonné, son comportement. D’où ma méchanceté croissante envers son égard, alors que je lui vouais une telle admiration, vous n'imaginez pas. Je la trouvais géniale, et bien plus jolie que moi. Elle était tout ce que j'aimais, je dis bien elle était.
Il est vrai que j'avais toute l'attention des parents. Pendant notre enfance, tout allait plutôt bien, on s'entendait assez bien, mais tout dégénère, comme on dit.

❝ C'est ta raison de vivre. Son amour te donne des ailes. ❞

J'étais vite montée en haut de l'échelle, sans le vouloir. Je n'avais vraiment pas fait exprès, je dois dire. j'avais juste tenue tête à une grosse brute, qui essayait d'embêter une de mes camarades. Chacun avait été choqué, et me voyaient comme une héroïne.
Ainsi, quelques mois plus tard, toujours au sommet, une fille de mon groupe poussa ma soeur. Et, sans le vouloir, je m'étais dit que c'était normal, qu'elle n'était pas comme moi.  C'est donc avec mon plus grand sourire narquois que je m'étais moquée d'elle ouvertement. Jamais je n'avais été bien méchante, mais ce jour-là, je m'étais surpassée, et elle n'avait pas aimé.

❝ La confiance engendre la confiance, on l’obtient quand on l’accorde. ❞

Indianna changea du tout au tout. En plus de me faire la misère à la maison elle fit cela au collège. Elle était diablement malfaisante. Seulement, à la maison, je continuais à être la première. De toute façon, je n'avais pas besoin de la popularité, n'y même des garçons. Elle me poussait souvent, un jour, d'ailleurs, je m'étais entaillé le bras à cause d'une de ses bousculades. Mais je m'en fichais, rangeant ma rancœur d'un côté. Préférant nettement lui envoyer mon bonheur dans la figure, ce qui avait le don de l'énervait. De toute façon, je gagnais toujours, depuis notre naissance. Et elle, elle était destinée a être malheureuse, destinée a me mettre dans la boue, en sachant que je gagnerais. Nous étions deux cartes. J'étais l'as, et elle, le roi.

❝ Vous savez, je commence à bien aimer ce genre de ménage à trois, j’en deviens accro. Ne gâchez pas tout ! ❞

Je n'appréciais guère le parti de ma douce et chère (pétasse) jumelle. Il était mesquin, et ne manquait jamais de me faire une avance quand il en avait l'occasion. En plus, il ne m'attirait pas. Il était présentable, d'accord, mais il était loin de l'homme que j'aurais apprécié. Cependant, alors qu'ils venaient de se fiancer, Dianna me fit une autre crasse. Et je lui en voulais tellement, que j'acceptais les demandes de son fiancée. Un peu forcé par ma couleur, cela se finit comme je l'espérais : Ils rompirent.

❝ You should go out enjoy the sun. Wait. You can’t. ❞

On avait enfin fait une trêve avec l'autre garce. Elle avait un nouveau fiancé. Puis, je rencontrais Julian. Le coup de foudre immédiat. Bon, après les hostilités, bien entendu. Il était doux comme un agneau avec moi, même si il se refusait de l'admettre. Nous adorions passer du temps ensemble, et c'est ainsi qu'il me demanda en mariage. Il m'aimais à la folie, et je lui rendais tellement bien. Nous remontions la pente tous les deux, et grâce à lui, j'affectionnais légèrement plus ma soeur. J'acceptais sa demande, même si ma famille trouvais que c'était un peu trop rapide. je m'en fichais royalement, pour tout dire. Tout le monde fut surpris de mes fiançailles avec le brun, avant tout car chacun trouvait qu'il était trop bien pour moi. Il était courtois, amical, chaleureux, et un brun sarcastique. Il était l'homme parfait pour ma si parfaite jumelle. Heureusement, j'avais ma bouée de secours, Julian. Et la guerre reprit avec ma soeur, qui n’acceptait pas que je sois plus heureuse qu'elle. Une fois encore, je rangeais ma rancœur et ma colère d'un coté, en sachant que si cela continuait, je réussirais a devenir aussi garce qu'elle, voir pire. Trop d'colère. Mais pour l'instant, je me plaisais à la battre a coup d'sourire.

❝ Si tu veux être avec quelqu’un pour toujours, il faut vivre pour toujours. ❞

Avec Julian, on avait quelques problèmes. Ils étaient tous du à Dianna. On se disputait car il n'appréciait pas que je sois en si mauvais terme avec ma chère et tendre famille. Juste avant qu'il ne parte en voiture pour je ne sais quelle raison, nous nous étions disputés, puis, on s'était dit je t'aime, avant qu'il ne parte régler une affaire. Vous n'imaginez pas ma tristesse, à présent. je me sens si mal, et cela n'atteint pas Dianna. J'ai besoin de lui, impérativement. Et c'est ainsi que je sombre, et que la colère et la rancœur refont surface. Pourquoi ? Je ne sais pas, mais j'en veux étrangement à Dianna. Comme si c'était elle qui avait, une fois de plus, mit fin a mon bonheur.